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Le maître des rêves

Auteur: BARBALAT, Sylvie
ISBN: 9782883870994
Date de parution: 16/04/2018

Plage de prix : 11,00 CHF à 25,00 CHF

UGS : ND Catégorie :

Claire et Joël se recroisent par hasard au bord du lac de Neuchâtel, après s’être perdus de vue durant des décennies. En héritage de sa mère Makala, Joël a reçu une pile de carnets écrits dans une langue inconnue. Claire, originaire du même petit pays caucasien que Makala, lui traduit ce journal intime. Au fil des rendez-vous, leur ancienne amitié se renoue.

Joël découvre ainsi que sa mère a fui son village pour échapper à un mariage forcé. Pour financer son voyage vers la Suisse, elle s’est vendue à Itann Kadesh, ennemi juré de son clan et membre de la mystérieuse caste des maîtres des rêves. À la fin de son journal, Makala demande à son fils de rapporter ses cendres dans son pays natal.

Un long périple commence alors pour les deux amis, qui vont revenir sur les traces du passé et s’inventer un nouvel avenir. Leur voyage ne sera pas sans surprises, ni déconvenues. Ce récit poignant suit des personnages attachants qui découvrent la culture de leurs parents et qui, à l’aube de leurs vieux jours, laissent enfin libre cours à des sentiments retrouvés.

Revue des médias

Canal alpha, 17 septembre 2018 : Interview de Syvie Barbalat.

 

Pendant longtemps, j’ai bravement assumé mon âge. maintenant, c’est terminé. Plus question d’exhiber mon corps fané aux regards que j’imagine pleins de pitié ou de dégoût. Je viens donc nager tôt le matin, car j’aime le lac de Neuchâtel comme mon meilleur ami. Dès que la température le permet, je me plonge dans ses flots qui m’accueillent tels les bras d’un amant bienveillant. La sensualité de cette caresse liquide me rappelle ce que j’éprouvais, autrefois, auprès d’un homme.
À ces heures, je croise tout au plus un joggeur ou un cycliste. Personne dans le lac, à part les mouettes et les canards. J’adore nager avec eux. Dans l’eau, j’ai l’impression qu’ils me prennent pour l’une des leurs : ils ne s’envolent pas à mon approche. Si je suis vraiment seule, je nage jusqu’à l’extrémité d’un brise-vagues, retire mon maillot de bain, le coince entre deux blocs de pierres et me laisse porter par les vagues. J’ai alors l’impression de ne faire plus qu’un avec les éléments. Parfois, je me dis que c’est comme ça que j’aimerais mourir : me fondre dans ces flots amicaux et m’y dissoudre pour toujours...
Quand je suis assez matinale, je m’offre le spectacle du ciel encore rose sur lequel se découpe la silhouette des Alpes. Avec mes aquarelles, je tente de capter les couleurs du lever du soleil chaque jour différentes. En nageant, j’essaie aussi de m’imprégner de la perspective des montagnes vue du ras de l’eau, afin de les reproduire à la peinture.
Une fois rhabillée, je vais boire un café chez Renzo, qui tient la buvette de la plage. C’est un type sympa, capable de s’enflammer sur les mérites respectifs de la bérudge et de la damassine, de la taillaule et de la cuchaule, avec un accent italien dont la saveur est restée intacte après quarante ans de séjour en suisse.
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